jeudi 19 juin 2008

C'est toujours au sommet qu'on se sent le plus seul

Depuis aujourd'hui, je suis Quelqu'un.
J'aurais pu dire "je pense donc je suis" mais en l'occurrence mon accomplissement social ne passe par l'intermédiaire d'un processus cognitif mais plus par l'interaction humaine que constitue certaines de ces rencontres qui orientent votre vie.
Oui c'est un peu pompeux, probablement exagéré... Non, vous avez raison c'est de l'ironie

Derriere cela, il y a cependant un fait. Aujourd'hui j'ai en effet été convié à assister à une réunion avec le président de la division ainsi que le président du groupe. The PéDéGé en somme. D'ici à conclure qu'ils ont reconnu mon existence en tant que ressource humaine de la société, il n'y a qu'un pas.. oh, je m'emballe, mon cœur s'accélère et mes mains sont moites.
J'imagine que vous ne percevez pas directement l'ironie de mes propos et la raison de mon sarcasme. La base en est surtout cette impression qui vous habite après ces quelques heures de réunion (pas plus de 7 heures, après on arrive à la fin du galon de café par personne) que pendant les rares interventions que vous avez faites, le regard de vos interlocuteurs ne faisait que percevoir un vague propos si peu intelligible.
Je vais vous la faire en plus clair celle là : j'ai l'impression qu'ils n'en avaient rien à faire de ce que je racontais.
Ah le petit peuple n'a pas encore voix au chapitre il semble. Quoiqu'il en soit, au moins ils savent que j'existe. Ce qui est mieux pour moi dans la mesure où il semble que ces derniers mois les gens qui m'avaient envoyé ici tendent à disparaitre mystérieusement.
Hasard? Non, complot très certainement !
Ca a commencé par le Vice président RH du groupe, puis le DRH pour la France. Le plus récemment a été mon ancien patron. Avant cela même, le directeur financier au Canada qui nous a quitté en Janvier. Et aujourd'hui, alors que je m'interrogeais sur la pérennité de l'occupant de l'actuelle fonction de président ici au Canada, c'est finalement Mathieu qui a annoncé son départ vers de meilleurs cieux
Oui enfin, l'étape juste avant les meilleurs cieux si l'on veut être précis (il va travailler dans un aréoport -on y revient toujours, vade retro !!!)

Finalement, voilà le paradoxe. C'est alors que je gagne un peu de reconnaissance parmi mes pairs (c'est prétentieux ça, non?) je vois que le chemin s'efface derrière moi... L'éternelle fuite en avant? Ne pas s'arrêter, ne pas regarder derrière soi?

Quoiqu'il en soit, ne m'oubliez pas, vous !

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Non non on ne t'oublie pas !!!!
D'ailleurs, lundi on arrive pour te soutenir "moralement" !
Et, en plus on débarque à plusieurs ! Quel soutient !
Je peux quand même me permettre de te commander un p'tit truc à manger... je risque de crever la dalle avec mes 17 heures de voyage !

Anonyme a dit…

Comment t'oublier, alors que le passage quotidien sur ce blog est source de bonheur littéraire doublé d'une invitation à la rêverie... Ah l'Amérique ! ;o)

Luc a dit…

je veux l'avoir et je l'aurais?

oui oui anne-claire : des pates ca va?

Anonyme a dit…

alors toi aussi tu vas vouloir aller bosser à l'arrêt au port ?

Anonyme a dit…

attention... les rats quittent le bateau... rester c'est bien pour se faire remarquer... ou couler avec le bateau! :)
Matthieu s'en va... il reste sur Montréal?

Luc a dit…

oui mathieu reste sur montreal