jeudi 27 mars 2008

Bonne idée? mauvaise idée?



vous avez surement un avis

(et pour ceux qui ont besoin d'une traduction, le monsieur se demande s'il hébergerait un chat chez lui...)

samedi 15 mars 2008

Un peu de high tech

Pour une fois je vais sortir du cadre de mes habituelles déblatérations sur ma vie au québec, mon travail et mes voyages...
Il se peut que ça ne vous intéresse pas auquel cas je prend les noms et les adresses et je viens faire les gros yeux chez vous.

Quoiqu'il en soit, vous devez normalement savoir que je suis un peu branché technologies, informatique et autres choses dans le genre.
Au cours de mes découvertes dans le fabuleux monde de l'internet, je suis tombé sur une vidéo que j'ai trouvé assez bluffante.
C'est en anglais mais si vous la regardez sans suivre la technique, je pense que vous verrez tout de même l'intérêt de la chose.

vendredi 14 mars 2008

Mais tombe la neige Impassible manège

Pas trop d'aventures ces derniers temps mais ici c'est toujours l'hiver avec toute la neige du paradis qui nous tombe dessus, alors je vous retranscrits une blague qu'on m'avait envoyé par email



Voici l'histoire d'un petit couple de Français qui vient tout juste d'emménager au Québec

Le 1er AOÛT.

Nous venons d'emménager dans notre nouvelle maison au Québec. C'est très beau ici. Tout est si immense, si sauvage ; les montagnes sont si majestueuses. J'ai bien hâte de les voir recouvertes de neige et de voir le fleuve pris dans la glace.

Le 1er OCTOBRE

Québec est le plus bel endroit du monde. Les feuilles des arbres ont pris toutes les teintes possibles de rouge et d'orange. Nous sommes allés nous promener en montagne et nous avons vu des chevreuils. Quelles gracieuses créatures ! Ce sont certainement les plus beaux animaux de la création. Cet endroit est le paradis sur terre ! J'adore.

Le 1er NOVEMBRE

La saison de chasse au chevreuil est commencée. Je ne peux pas croire qu'on puisse tuer un si bel animal. J'espère qu'il neigera bientôt. J'aime vraiment le Québec (sauf en ce qui concerne ses lois sur la chasse, bien sûr, mais, il est vrai que nature et sauvagerie vont un peu de pair...).

Le 1er DÉCEMBRE

Il a neigé cette nuit. Nous nous sommes réveillés ce matin pour découvrir que tout était devenu blanc. Une vraie carte postale ! Nous sommes tous sortis et avons fait un combat de balles de neige. C'était vraiment le pied ! Quel bel endroit ! L'air est pur, tout est propre et blanc. C'est magnifique !

Le 10 DÉCEMBRE

Encore de la neige hier soir. C'est merveilleux ! La charrue nous a encore fait une petite blague dans l'entrée. (les Québécois appellent "charrue" le camion-déblayeur qui pousse la neige hors des chemins. Une autre de leurs expressions cocasses si typiques...). Les Québécois sont sympas... De bons vivants qui aiment s'amuser malgré la neige et le froid, quoi !

Le 15 DÉCEMBRE

Encore de la neige hier soir. J'ai été un peu embêté hier parce que je n'ai pas pu sortir la voiture de la cour pour aller travailler. La neige, c'est très beau, mais j'avoue que je suis un peu épuisé de pelleter. "Crisse de charrue", comme disent si typiquement les Québécois ! "Crisse" est un juron utilisé par les habitants de ce pays à la tradition catholique très imprégnée. Les habitants semblent l'utiliser assez fréquemment, à cause de l'hiver peut-être... À éviter quand même, car il s'agit d'une expression vulgaire, me disent même les gens d'ici. Je crois que leur manque de vocabulaire amène les Québécois à utiliser ce juron plutôt que des expressions plus recherchées.

Le 21 DÉCEMBRE

Il est encore tombé de la merde blanche hier soir. Tu ne le croiras pas, mais j'ai des ampoules plein les mains à force de pelleter. Je crois que le gars de la "charrue" se cache dans un coin de la rue et attend que je finisse de pelleter pour remplir la cour à nouveau. J'ai d'abord cru qu'il nous faisait ça parce que nous étions nouveaux au pays, mais je crois

>maintenant que c'est parce qu'il est fondamentalement un câlisse de chien sale. ("Câlisse de chien sale" est une expression parfois employée par les gens d'ici pour désigner ceux avec qui ils ont des conflits ou qu'ils n'aiment carrément pas.)

Le 25 DÉCEMBRE

Joyeux Noël ! "Hostie de crisse de temps des fêtes à marde", comme ils disent parfois ici. Il est encore tombé de la tabarnac de neige ("Tabarnac" est un autre juron catholique qui vient du mot "tabernacle"). Un Noël blanc, c'est bien beau, mais n'empêche que si jamais je mets la main sur le câlisse de chien sale qui conduit la charrue, j'm'en vas y faire faire

un hostie de boutte sur les coudes. (Autre expression typique, mais j'imagine que tu commences à t'en foutre des expressions typiques...) Je ne comprends pas pourquoi ils n'épandent pas plus de sel (ils disent "calcium", ces cons...) sur les routes pour faire fondre la glace.

Le 27 DÉCEMBRE

C'est pas croyable mais il est encore tombé de la crisse de neige hier soir ! Et ce matin, on se les gèle à se les fendre. Ça fait trois jours qu'on n'est pas sortis de la maison, sauf pour pelleter la tabarnac d'entrée à chaque fois que le câlisse de sale passe avec son hostie de charrue ! On peut pas aller nulle part. Le char (ils disent "char" au lieu de voiture parce qu'ils ont tous la bouche gelée) était pris dans une véritable montagne de neige. Quand j'ai eu enfin fini de tout gratter, le crisse de bazou voulait pu partir à cause du frette. Y faisait moins vingt-sept à matin, câlice ! Ça se peut presque pas ! Avec le facteur vent à marde, ça faisait moins 44 ; incroyable ! Tu vas pas pisser dehors avec un

temps pareil, j'te jure ! Sauf que nous, il faut qu'on aille pomper l'eau à bras dans le hangar à côté... Si on avait su, on aurait acheté une maison avec pompe électrique et puits intégrés, comme eux ! Ce midi, la gonzesse de la météo a annoncé qu'il ferait un peu plus chaud mais qu'il allait tomber 10 pouces de plus de neige "à soir"... Dix pouces, ça fait dans les 25 centimètres...

Le 28 DÉCEMBRE

Dans le trognon, la connasse ! On en a eu pour 24 pouces de c'te câlisse de marde-là ! 24 pouces, crisse de câlisse de tabarnac ! Soixante centimètres ! Non, mais tu te rends compte ? Ça sera pas fondu avant l'mois d'août, ça, calvaire ! Pis tu le croiras pas, mais la charrue est restée prise dans le banc de neige en face, pis l'hostie d'écoeurant qui la conduit est venu cogner chez nous pour demander s'il pouvait emprunter ma pelle ! Après lui avoir dit que j'avais passé au travers de six pelles pour pelleter toute la marde qu'il m'avait poussée dans l'entrée, j'y ai cassé la septième sur sa crisse de tête de fif !

Le 30 JANVIER

On a fini par sortir de la maison aujourd'hui. On a enfin pu se rendre à l'épicerie pour acheter de quoi manger, mais en revenant un calisse de chevreuil s'est crissé devant le char pis je l'ai fessé. J'ai pour 3000$ de dommages ! L'hostie d'imbécile m'a vu arriver. Comment ça se fait que les hosties de chasseurs les ont pas tous tués au mois de novembre, ces de pourritures-là ? J'ai jamais pensé qu'un animal puisse être si stupide !

Le 1er MAI

J'ai emmené le char au garage. Y'est plein d'hosties de trous ! Plein, d'un boutte à l'autre, calvaire ! Y a pas six pouces carrés qu'y a pas de rouille, câlisse, à cause de l'hostie de calcium qu'ils mettent partout dans les chemins, c'te gang de tabarnac d'épais-là ! Ça peut ben leu coûter cher de vivre icitte, hostie de câlice! Y scrappent un char par année, c'est sûr, à marcher d'même, gang de niaiseux !

Le 30 MAI

Ma blonde pis moé, on a décidé de crisser notre camp en France. La neige a même pas fini de fondre dans le bois que les hosties de maringouins pis les tabarnac de mouches noires commencent à sortir. On peut même pas prendre une bière dehors sans en n'avoir plein à face, câlisse, moi qui voulais profiter de mon beau lac ! J'en ai plein le cul du Québec ! J'peux pas comprendre qu'y aille du monde assez innocent pour rester dans un crisse de trou pareil !

mardi 11 mars 2008

Dimanche j'ai été skier

oui voila, tout est dit, pas la peine d'en rajouter, ca ne me ressemblerait pas. Ecrire des pages pour détailler une journée, qui si elle a été somme toutes très bien orchestrée, ne s'avère au final, n'avoir été qu'une simple sortie au ski dans une station proche de Montréal, sous le soleil et dans 50 cm de neige poudreuse.
Bon, on pourrait, si l'on souhaitait développer quelque peu le sujet, que la tempête de samedi avait rendu les routes périlleuses et que le changement d'heure de dimanche matin donnait un commencement de caractère épique à la sortie mais ce serait bien évidemment trop déblatérer sur un sujet aussi léger.
Et on conclurai tout aussi brièvement en disant que ma foi, le Mont Tremblant est une bonne destination

Mais en fait, mes aïeux quelle journée... je me prends ce soir à imaginer avoir passé ce lundi la-bas encore, plutôt que d'accorder des chiffres récalcitrants. De merveilleux champs de neige avec des pistes de tous niveaux qui laissent au final une très bonne impression du ski au Québec et de nombreuses courbatures, oui c'était sportif.
Ajoutons à cela un lieu très agréable, au bord d'un lac gelé, ils ont été construire le village de Mickey avec ses maisons colorées, des restaurants et des bars partout, de quoi vraiment rester plus d'une journée. Pas pour moi apparemment, pas cette fois.


J'espère qu'un jour vous découvrirez cet aspect de Montréal

Finalement je ne suis pas revenu sur ma dernière aventure américaine. Elle s'est terminée de façon au moins aussi épique qu'elle avait commencé mais c'est un fait, je ne suis pas doué et c'est sans doute l'explication de beaucoup de choses.
Les GPS ne m'aiment pas non plus.
Mais si l'on regarde les points positifs pour une fois... Ca m'a permis de découvrir Manhattan de nuit et en voiture (parce que mon vol atterrissant de l'autre coté de New York, j'ai du traverser l'ile de Manhattan), voir au loin l'Empire State Building... Puis, une fois au New Jersey, voir au loin les grands immeubles de la métropole dans la nuit, je me suis demandé si tout cela ne valait pas les péripéties jusqu'alors. Je ne répond pas pour ne pas briser le rêve.

Mais en conclusion, les Etats-Unis, les aéroports et les GPS ont va s'oublier réciproquement pendant quelques temps, histoire de faire le point.

Bonne nuit à vous

mardi 4 mars 2008

Areoporophobie

Si ca existe, il y a au moins un cas dans le monde, donc ca existe forcement.

Oui, c'est important de mettre des mots sur des maux et d'y faire face, aux maux, meme si ca n'est pas gai. (notez comme, malgre l'age, l'esprit est encore vif et le poil brillant).
Donc voila, je m'appelle Luc et j'ai la phobie des areoports. Encore que je ne suis pas sur que le terme phobie s'applique bien dans ce cas. Disons qu'il est a present etabli qu'il existe entre les aeroports et moi une espece de repulsion reciproque que nous eprouvons l'un envers l'autre et vice et versa... et qu'ils me le rendent bien.

Mon aventure du jour concerne mon voyage debutant aujourd'hui, finissant, dans l'ideal mais un pressentiment me fait croire autre chose, demain. A l'origine, tout devait bien se passer. Pas un vol le matin a pas d'heure avec le risque de ne pas se reveiller par exemple. J'avais meme prevu de travailler de chez moi pour me diriger tranquilement vers l'aeroport en milieu d'apres midi. Bon, rate, il fallait que j'aille aux headquarters, au QG comme on l'appelle (vous savez les bureaux accoles a l'usine dans la lointaine campagne montrealaise).Mais qu'important, je partirai bien a l'heure pour arriver tranquilement, d'autant qu'aussi tot dans l'apres midi, il n'y aura pas de traffic.Bon, rate, je suis coince au bureau sur un dossier urgent. Heureusement on me confirme avec assurance que pour un vol vers les Etats Unis, pas besoin d'etre sur place plus de 30 min avant. Soyons prudents, comptons etre la bas 1h avant.Bon, 2h avant le vol, je suis dans ma voiture en route sur l'autoroute, tout devrait aller. Rate, il y a du traffic, ca ne roule pas.

Diable, que font tous ces gens a rentrer chez eux a 4h de l'apres midi !?! Ce ne sont pourtant pas des fonctionnaires francais aux 35h ! (sans aucune attaque sur le magnifique travail qu'accomplissent diligesement ces merveilleux agents du service public et autres corps de l'etat bien sur)

Soit, ca roule un peu quand meme, soeur Anne (ou son frere plutot) voit venir au loin la premiere etape de notre periple. Periple, que dis-je, notre saga, notre epopee, notre odyssee ! (marrant comme avec moi la moindre petite sortie hors de mon appartement prend un caractere epique...)

Tel Ulysse, je jaillis dans le hall dans mon costume (sur mon 31 donc)(oui Ulysse 31 si vous n'avez pas encore saisi) et me dirige vers les bornes d'enregistrement. Et me voit la bien nono lorsque celle-ci se refuse a moi.

Bon je sens la necessite d'une petite explication de texte sur cette metaphore filee (ou quelque soit le nom de cette figure de style). Car, vous l'aurez compris nono, le petit robot. Siiiii "nanannana et telemaque son fils. Et oui c'est moi Nono, chui le robot machin truc nanannnanaan". Je chante faux mais vous aurez reconnu. Mais aussi, dans le cadre de notre encyclopedie du dialecte quebecois et autres perversions linguistiques, vous aurez pespicacement identifie que Nono est ici un terme quebecois pouvant s'assimiler a beta, benet, voir, par deformation neuneu. Et la boucle est bouclee, l'effet de style vous renverse et vous avez le sourire aux levres et riez niaisement d'avoir compris le petit mot d'humour que j'ai glisse dans ce recit au combien long et rebarbatif : vous etes vous aussi nono (nonos ?).

Bref. Le linguiste averti notera cependant que non s'applique plus facilement dans le second cas que dans le premier en considerant le contexte dans son ensemble, mais les linguistes n'ont jamais fait de grands humoristes, c'est bien connu.
Je suis sur que vous etes encore plus perdus que moi.La machine restant hermetique a ma force de persuasion, me voici en ligne pour le guichet avec de vrais humains, le genre d'interraction qui date du siecle dernier ou celui d'avant (si on omet de considerer que le siecle dernier c'etait a peine il y a 8 ans et que celui d'avant comptait somme toute assez peu d'aeroports internationaux).

La queue, elle, ne datait pas du siecle dernier mais probablement de quelques temps deja a en juger l'apparence des personnes qui me devancaient, la bave au levres, les trais tendus et les yeux fatigues d'avoir trop vecu, d'un air de vous dire "ca fait longtemps que j'attends et pas qu'un peu pantoute". Enfin, c'est ce que je devinais alors je patientais patiemment, resigne et arme de patience que la file avance. C'est long une queue qui n'avance pas quand vous avez envie qu'elle avance et qu'en fait non elle n'avance pas. Et fatalement, lorsque me voici rendu au comptoir, le charmant employe qui m'a immediatement paru antipathique au plus haut point, m'annonce que, ah ben non, ca va pas etre possible. Mais pourquoi donc, brave homme, lui retorquais-je de mon meilleur accent dans la langue Shakespeare (Huh ? What the f?). Et oui monsieur, l'enregistrement est ferme, il faut arriver 1 heure a l'avance.
Et la, vous le voyez venir gros comme un lapin avec de petites oreilles blanches dont une repliee qui lui donne un air irresistible quand il grignotte une carrote. Mais un gros lapin cependant. Un tres gros en fait.
Bon, pour que vous compreniez mieux a quel point le lapin est gros, il faut vous resituer un peu plus le contexte de mon voyage. En fait, je suis en route pour nos bureaux aux Etats Unis, pour faire la connaissance de visu d'un certain nombre de personnes qui s'occupent de la relation client. Je devais deja m'y rendre en decembre, mais malheureusement a l'epoque, le climat s'etait entendu avec mon patron pour que tout m'oblige a annuler 2 jours avant.

Autant dire aussi que je serais ridicule de devoir annuler la veille 5 ou 6 reunions parce que je suis arrive 15 minutes trop tard a l'aeroport.
Je crois que je vais eviter de vous detailler le deroulement laborieux entre le guichet d'enregistrement de Air Canada -qui operait le vol pour le compte de United- qui me renvoit vers le guichet d'achat tandis que demandant conseil a l'assistante de mon bureau je refais la queue du guichet d'enregistrement pour qu'on me mette sur un autre vol alors que je suis en meme temps en ligne avec le "travel arranger oh yay". Je ne manquerai pas de vous mentionner que, desempare dans un monde que je ne comprend pas et qui ne me comprend pas, c'est le moment que le big boss choisit pour m'appeler pour discuter du big project a des millions de dollars. Oui, la million dollar question existe. I failed.

Bref, j'ai pas tout compris mais je crois que j'aurais le droit de ressortir mon pc ce soir en arrivant a l'hotel.
Tout cela pour en arriver a l'issue de mon recit. J'ai finalement pu enregistrer pour un vol d'ici une dizaine de minutes en direction de New York La guardia. Je vous preciserai, car vous etes friants du moindre detail de mon aventure je le vois bien, qu'evidemment La guardia est de l'autre cote de New York par rapport a ma destination finale et que j'aurais encore 2h de route jusqu'a mon hotel. Ca, si je ne me perds pas bien sur.

Si vous ne voyez pas cet article sur le blog demain matin, please call 911.Merci. More on this in tomorrow's edition at 6, good night


Aftertought : Il faudrait qu'un jour j'attende le dernier moment de l'embarquement, juste pour voir s'ils sont capables de massacrer correctement mon nom lors du dernier appel...

dimanche 2 mars 2008

Modern times

Pour la petite histoire, ca fait quelques jours que la majorite de l'article est ecrit mais je n'avais pas, jusqu'a ce soir, consacre le temps necessaire a le finir. Je ne vous oublie pas cependant...


Ou "les temps modernes" pour ceux qui ne connaissent pas la reference anglaise.

Pourquoi ce titre? Parce que mon entreprise, toujours a la pointe des methodes de management moderne, a eu recemment l'idee d'envoyer directeurs et cadres sur les lignes de production. A vrai dire sans plus d'explications sur les motivations du pourquoi de comment.J'avoue avoir emis mes propres speculations. A savoir alerter ses personnes sur les besoins et contraintes de la production. Soit. Ou encore ameliorer la perception et l'image d'un univers par l'autre et reciproquement.

C'est plausible.

Mais ma veritable idee c'est la volonté de mettre les managers et le president dans des situations embarassantes.Autrement comment expliquez vous que le big boss se soit retrouvé dans l'equipe de nuit, celle qui commence a 5h30 du matin, designé pour le nettoyage des cylindres d'impression, poste qui apparement est le pire sur la ligne, qui implique imanquablement de se tremper et d'aller vite.Et la je vois l'inquietude poindre sur votre visage. Et Luc, c'est il lui aussi retrouvé dans cette situation incomfortable?

Nooooon. Luc il a fait de l'inspection de produit fini. Oui comme c'est etonnant, ca ne me ressemble pas. Un travail assi a regarder fixement devant soit. En plus il parait que c'etait particulierement calme, pas d'arret de ligne, presque pas de defauts.

Mais ca ne s'est pas arreté car comme vous le savez a present, ma vie est une aventure et quelque chose tourne toujours de facon que j'accumule a chaque fois des annecdotes pour mes arrieres petits enfants... Et pour les lecteurs du blog pour le moment

Effectivement, 1h30 a l'inspection, c'est long. Vous ne pouvez imaginer ce que regarder le couvre plancher defiler metre apres metre (ou plutot verge apres verge, pied apres pied...) est hynotisant.


Et donc j'ai ete mettre en avant ma forme physique a l'emballage. Au packing comme on dit dans le metier.

Apres un apprentissage complet par un formateur qualifie : la, tu vois le bouton ou y a marque 1, bon ben t'appuie dessus en premier. Bon ensuite, y a un bouton 2, bon ben t'appuie dessus en 2e. Bon ben y a un bouton marque 3, bon bah tu appuie dessus apres avoir appuye sur les 2 autres. T'en fait pas si t'as pas suivi, ca vient vite.

Hein hein. Bon en vrai, y a d'autres operations du genre faut mettre le gugusse (le machin en quebecois...) dans le trou, tu tapes avec le chose, tu prends le bidule, tu mets de la colle dessus, t'essaye de pas t'en foutre partout. Trop tard. Tu tiens le bidule sinon il... trop tard. Bon bon bon...

Je vous avoue que c'est pas la tache la plus interessante que j'ai accomplie dans ma vie. A vrai dire, je me rappelle tres nettement, quand, entre 2 rouleaux je regardais ma montre, "Calisse, ca y est ils m'ont oublie. Ils vont pas venir me chercher, je vais devoir passer toute la soiree ici, des heures a emballer des rouleaux qui arrivent toutes les 2 minutes, a presser sur des boutons. Et puis s'ils ne viennent pas me chercher, je vais devoir enchainer sur l'equipe de la nuit et rester ici. Je vais passer ma vie a emballer des rouleaux sans jamais revoir des tableaux de chiffres"



Un certain moment de solitude, il faut le reconnaitre

Bon, evidemment tout cela s'est termine. On passera sous silence le moment ou je me suis retrouve enferme hors du bureau par -15 en pull parce que j'avais oublie mon badge...

Mais cela m'inspire surtout une reflexion sur mon metier et sur le monde du travail en general. oui c'est la partie serieuse du post (parfois ca arrive). J'ai beau me plaindre et ne pas apprecier tous les aspects de mon travail et en particulier certains elements de l'environnement, ce genre d'experience permet de mettre en lumiere les motivations de mon/mes choix de carriere. Le pourquoi je suis la ou je suis, a faire ce que je fais.

Je voulais vous rajouter aussi une longue dissertation sur le comment se fait il que dans les pays "industrialises" on puisse maintenir des emplois aussi peu qualifies. D'abord parce qu'il est probable que ces taches soient automatisables dans le futur et ne necessitent plus personne pour les accomplir. Mais aussi parce que nous vivons dans des pays qui offrent un acces facile a l'education qui devrait permettre aux gens d'acceder a un travail qualifie, stimulant et interessant.

Et je vous laisse sur cette reflexion :
Si tu ne peux pas faire ce que tu aimes, fais au moins en sorte d'aimer ce que tu fais.