vendredi 21 décembre 2007

Dernier message pour 2007 ?

Probablement... parce que demain soir je rentre à la campagne pour finir l'année en famille. Vous savez, l'un de ces lieux de non-civilisation où l'on a pas encore internet.
Ca ne va pas être facile pour sûr

Ce soir c'était le souper de noel avec des collegues de bureau. J'ai eu droit à mon premier souper de sacoches, car il se trouve qu'excepté moi, c'était plutôt exclusivement féminin.
Je ne vais pas m'en plaindre ! Mais pour une fois, sans français pour me secourir, j'ai eu droit au grand chelem du vocabulaire québecois.
Vous imaginez sans doute pas, mais figurez vous une conversation où vous comprenez tous les mots mais malheureusement les phrases ne peuvent pas être prises litéralement... ou plutôt, vous comprenez ce que ça veut dire, c'est juste que pour dire la même chose, vous n'auriez pas du tout utilisé les même mots.
Une expérience, je vous dit.

En attendant, préparez les Danette, les Prince, la brioche et la charcuterie, j'arrive demain soir !
Enfin, samedi matin.

jeudi 20 décembre 2007

La neige c'est bien mais quand même

Ceci n'est pas une recette de crêpes. Comprenez, ne vous sentez pas obligés de venir critiquer sous prétexte que vos grands parents étaient des druides bretons. Parce que quand même, réussir à plomber l'agriculture d'une région parce qu'on n'a pas pensé qu'avec des pierres plantées en plein milieu d'un champ ca allait être plus difficile de labourer, hmm hmm. En plus, tout le monde sait que les crèpes, c'est alsacien (comme le foie gras d'ailleurs). Il se trouve qu'on a en plus eu la bonne idée de mettre de la crème fraiche et des lardons dessus et que c'est très bon !

Mais ce n'est pas le sujet de ce soir.
Ce soir, je m'en vais vous conter mes premières aventures dans la neige.
Alors c'est sûr qu'à première vue, ce qu'on en retient, c'est "le ski c'est cool" et "les flocons c'est joli quand ça tombe du ciel" et "haha regarde le l'autre qui déneige sa voiture".
Et puis après il faut sortir et prendre le volant. Pour aller travailler. Tous les jours. 60km, le matin et le soir.
Alors, du haut de mes quelques semaines, voici mes premières impressions.
Déjà, sortez la pelle à neige de la valise (oui, le coffre...) et pelletez le toit, les vitres etc. Soit à peu près 300kg de neige.
Montez dans la voiture. Enlevez les gants, la tuque, l'anorak.
Bon, à présent, on allume l'autoradio, musique à fond. C'est important pour la concentration.
Car oui, la conduite sur neige, c'est avant tout de la concentration. On ne peut pas dire que ça tourne des masses ici. Plutôt dans le genre 10km de ligne droite le long de la foret. Et la, devant vous, vous avez 2 rails. les 2 choses qui vous permettent de savoir que vous êtes encore sur une route et pas en plein milieu d'un champ.
Et ces 2 tranchées sont les 2 seules choses qui vous tiennent sur la route. Tout le jeu est de se cramponner sur le volant et de maintenir un regard fixe, vide, porté dans la distance. Et le pied au plancher. Je veux dire, ce n'est pas parce que c'est blanc partout qu'il faut rouler plus lentement pour admirer le paysage. On est pas la pour tricoter.
Ce qui est drôle, c'est quand dans un virage, la fatigue de la journée, la musique assourdissante ou un petit je ne sais quoi de cette ambiance de noël qui vous font sortir un instant de ces 2 rails et sentir quae, ah tiens, surf in Canada
Pensez aussi à ne pas vous laisser déconcentrer par les gens qui sont dans le fossé au milieu de la route et qui vous font des signes.
Je soupçonne que c'est parce qu'ils n'avaient pas la musique qui aide à la concentration.
Dernier petit conseil d'expert, toujours réaccélerer en sortie de virage. Ok, si vous aviez suivi ce qui était écrit plus haut, vous étiez déjà pied au plancher mais là, c'est au taquet. Ca adhère mieux après.

Bonne route bien sûr !

dimanche 16 décembre 2007

Pas la grande forme

J'aimerais bien écrire plus mais on va dire que ces jours-ci c'est pas le bon moment, je pense pas que j'écrirais des choses très intéressantes... Je suis en train de deviser sur mon expérience professionnelle au Canada et sur le management en général.

Je pourrais vous en écrire quelques pages mais je ne suis pas spécialement inspiré. Dites vous simplement que les managers devraient avant tout être guidés par la considération et le respect des personnes ainsi que la recherche dans ses collaborateurs de leurs véritables compétences. En gros construire l'organisation avec des gens plutôt que d'essayer de coller une organisation sur un troupeau d'employés, de les forcer à rentrer dans une case et de se séparer de tous ceux qui ne rentrent pas dedans. Mais c'est sûr, la 2e situation est beaucoup plus facile à mettre en place.

Portez vous bien chers français (pour la plupart de mes lecteurs), je vous revois dans quelques jours !

vendredi 7 décembre 2007

Le français va skier

Oui bon, je passe sur ce blog depuis quelques temps déjà, à hésiter à chaque fois pour quelque folle raison à ajouter un nouveau sujet.
Dites vous bien que vous avez échappé ce soir à un enième message intitulé Ma première fois.
Car rendons-nous à l'évidence, malgré ma grande maturité et ma vaste expérience de la vie, il est tout à fait probable qu'il m'arrive encore de nombreuses fois une première fois.
Surtout ici.

Il n'en reste pas moins que voici quelques jours, je suis finalement parti skier, pour le meilleur et pour le pire. Tout peut arriver.
Surtout ici.
Samedi en tout cas le temps était superbe.
Toujours commencer par un petit déjeuner Tim Hortons, c'est une tradition. Imaginez les calories d'un brunch complet condensées dans 2 beignets.
En route vers Bromont. 1 heure de Montréal, tout le domaine n'est pas encore ouvert, loin de là, mais l'essentiel est présent : la neige.
Première opération, récupérer les pass de saison. Car oui madame, oui monsieur, j'ai pris un pass saison. Pour skier non pas 1, non pas 2, non pas 3, non pas 4 mais bien 5 soirs par semaine, de 17h à 22h hors 24 décembre, lire les petits caractères, des conditions s'appliquent, voir détails en magasin, jeu gratuit sans obligation d'achat.
On oubliera rapidement l'épisode où le fier français débarqué sort fièrement sans sa tuque, le nez au vent et les mains dans les poches. Et rentre, humble et respectueux de la Nature 15 minutes plus tard.
Cela n'empêche pas le français de se changer, glorieusement dans la voiture, portes fermées, conscient que de toute façon il a déjà perdu l'usage de ses doigts.
Mais qu'on soit clairs. Entre vous et moi on peut se parler franchement, pas question de se bullshiter (c'est un verbe québecois, vous vous souvenez, 1 mot un jour). Bon ben la température est basse, mais il n'y aurait pas de vent, je serais en chandail tout le temps!
Mais soyons sérieux, le français n'est pas un amateur. Il sait s'équiper quand les rudesses de Dame Nature sont autant de frissons le long de sa colonne vertébrale que de vagues sur la mer, un jour de grand vent.

[... absence de photos pour cause que dehors ça caille et que l'appareil photo il a préféré attendre au coin de la cheminée...]

Et le français sait vivre. Après avoir défier les pentes et, pour sa part, vaincu à chaque fois (tout le monde ne peut pas en dire autant, surtout quand on se prend à vouloir tester le monoski avec un équipement normal) il sait aller restaurer ses réserves d'énergie, qu'il a d'ailleurs astucieusement répartie sous sa peau pour faire une couche supplémentaire contre le vent. Le français ne laisse rien au hasard.

C'est sûr, il a apprécié, il reviendra.
Si toutefois il peut encore sortir sa voiture de son garage. Figurez-vous qu'il y a eu une tempête de neige. Une petite brise dirait-on en Alsace mais pour faire plaisir aux autochtones, le français appelle ça un cataclysme et assure qu'il préfère travailler de chez lui en attendant d'acheter des raquettes.

Au moins on ne manquera pas de neige à Bromont... Et, pour ceux qui auraient en tête de se vanter d'être en pleine canicule au bord de la mer à l'autre bout du monde... le français vous aime quand même. Et tous les autres aussi ;)