vendredi 7 décembre 2007

Le français va skier

Oui bon, je passe sur ce blog depuis quelques temps déjà, à hésiter à chaque fois pour quelque folle raison à ajouter un nouveau sujet.
Dites vous bien que vous avez échappé ce soir à un enième message intitulé Ma première fois.
Car rendons-nous à l'évidence, malgré ma grande maturité et ma vaste expérience de la vie, il est tout à fait probable qu'il m'arrive encore de nombreuses fois une première fois.
Surtout ici.

Il n'en reste pas moins que voici quelques jours, je suis finalement parti skier, pour le meilleur et pour le pire. Tout peut arriver.
Surtout ici.
Samedi en tout cas le temps était superbe.
Toujours commencer par un petit déjeuner Tim Hortons, c'est une tradition. Imaginez les calories d'un brunch complet condensées dans 2 beignets.
En route vers Bromont. 1 heure de Montréal, tout le domaine n'est pas encore ouvert, loin de là, mais l'essentiel est présent : la neige.
Première opération, récupérer les pass de saison. Car oui madame, oui monsieur, j'ai pris un pass saison. Pour skier non pas 1, non pas 2, non pas 3, non pas 4 mais bien 5 soirs par semaine, de 17h à 22h hors 24 décembre, lire les petits caractères, des conditions s'appliquent, voir détails en magasin, jeu gratuit sans obligation d'achat.
On oubliera rapidement l'épisode où le fier français débarqué sort fièrement sans sa tuque, le nez au vent et les mains dans les poches. Et rentre, humble et respectueux de la Nature 15 minutes plus tard.
Cela n'empêche pas le français de se changer, glorieusement dans la voiture, portes fermées, conscient que de toute façon il a déjà perdu l'usage de ses doigts.
Mais qu'on soit clairs. Entre vous et moi on peut se parler franchement, pas question de se bullshiter (c'est un verbe québecois, vous vous souvenez, 1 mot un jour). Bon ben la température est basse, mais il n'y aurait pas de vent, je serais en chandail tout le temps!
Mais soyons sérieux, le français n'est pas un amateur. Il sait s'équiper quand les rudesses de Dame Nature sont autant de frissons le long de sa colonne vertébrale que de vagues sur la mer, un jour de grand vent.

[... absence de photos pour cause que dehors ça caille et que l'appareil photo il a préféré attendre au coin de la cheminée...]

Et le français sait vivre. Après avoir défier les pentes et, pour sa part, vaincu à chaque fois (tout le monde ne peut pas en dire autant, surtout quand on se prend à vouloir tester le monoski avec un équipement normal) il sait aller restaurer ses réserves d'énergie, qu'il a d'ailleurs astucieusement répartie sous sa peau pour faire une couche supplémentaire contre le vent. Le français ne laisse rien au hasard.

C'est sûr, il a apprécié, il reviendra.
Si toutefois il peut encore sortir sa voiture de son garage. Figurez-vous qu'il y a eu une tempête de neige. Une petite brise dirait-on en Alsace mais pour faire plaisir aux autochtones, le français appelle ça un cataclysme et assure qu'il préfère travailler de chez lui en attendant d'acheter des raquettes.

Au moins on ne manquera pas de neige à Bromont... Et, pour ceux qui auraient en tête de se vanter d'être en pleine canicule au bord de la mer à l'autre bout du monde... le français vous aime quand même. Et tous les autres aussi ;)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Impressionant la derniere photo ! a quand le prochain post ?

Anonyme a dit…

Voilà un récit qui fait plaisir ;o)

Les joies de l'hiver canadien enfin révélées !