vendredi 5 octobre 2007

Les jolies colonies de vacances

Suite aux demandes insistantes , voici la suite.
Je ne sais plus exactement ce que ca raconte, ca date de quelques jours malheureusement parce que mon travail en ce moment ne m'avait jusqu'a ce soir pas trop laissé l'opportunité de mettre le blog a jour... Bref...


Tout avait bien commencé. Ma famille d’accueil pour le week end m’avait récupéré à l’aréoport. Heureusement qu’ils avaient pensé à la pancarte avec mon prénom dessus pour que je puisse les reconnaître !

Après tout, 1 mois et ½ c’est long…

Ma famille d’accueil c’est un peu des gens du Nord, vous savez, comme ceux qui ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor et dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors.

Oui parce qu’il fait pas beau en France. Enfin, pas comparé au temps qu’on a eu ces dernières semaines à Montréal, c’est certain.

Comme ils me connaissent bien, ils se sont dit que pour ne pas trop me dépayser un barbecue me ferait plaisir ! Oui parce que les Canadiens et le Barbecue c’est une véritable histoire d’amour, la preuve en images bientôt !

Preuve en image, humm se pourrait-il … ? ouiiii vous avez deviné avec votre perspicacité habituelle, (sauf les 2 du fond qui se cachent, j’ai bien vu que vous percutiez pas très très vite, mais c’est pas grave hein!) j’ai un appareil photo à présent. J’ai même pris des photos de mon séjour en France et bientôt de nombreuses autres suivront.

J’ai redécouvert les joies du brunch du dimanche matin. Et tant qu’à faire un brunch, autant le faire en bonne compagnie et avec une table qui saurait faire honneur à un estomac affamé de saveurs absentes depuis si longtemps… Pancakes, crêpes, crumble, viennoiseries, en France on se moque pas des gens au petit déjeuner !

Un bon week end qui coupait du rythme des jours précédents, un atterrissage en douceur pour ceux, les rares, qui ne m’auraient pas encore demandé « et alors, comment se passe l’atterrissage ? » . A ce propos, on va toutes les faire histoire d’être débarrassés

« Ça va ? » : oui bah ça va, ça va

« quoi de neuf ? » : la moitié de 18 (oui celle là je l’ai faite pour de vrai, je m’excuse d’ailleurs auprès de la personne qui a fait les frais de cette blague minable)

« pas trop dur le décalage horaire ?» : bah quand on y réfléchis, je "déjeune" au Canada à l’heure du déjeuner francais, je finis de "dîner" à l’heure où les Français s’assoient devant le 19-20 et on peut dire que je "soupe" un peu avant l’heure de la soupe à l’oignon en France, donc c’est pas si choquant non ?

« pas trop froid pour le moment ? » : si bien sûr, on est passé à deux doigts d’avoir de la neige certains jours mais autrement ça fait 1 mois et demi que je vis en short et en chandail. Je serais une femme je n’aurais pas quitté ma camisole de tout l’été.

« ah, il ne fait pas froid ? Ça doit être l’été indien » : j’en sais rien, mais en tout cas il fait beau et donc j’en profite… comme on dit, indien vaut mieux que deux tu l’auras (oui je sais, c’est pas la première fois que je la fais, ben je continuerai tant qu’on me demandera si c’est l’été indien)

Mesdames et messieurs, tout ceci est véridique. Je suis sûr que vous pouvez à présent passer à d’autres questions maintenant que nous avons cerné le principal ;)

Reprenons donc après ce court intermède.

Les riches heures du week-end étant déjà consommées, je ralliais alors le Campanile de Nanterre, haut lieu du patrimoine hôtelier Français et c’est là que commençait vraiment l’aventure.

Il faut que je vous dise que Nanterre c’est pas terrible comme endroit pour aller en colonie de vacance.

Déjà il fait moche. Bon, on peut pas dire que ce soit une grosse surprise, mais pour des vacances, on aurait pu s’attendre à mieux quand même. Pour être poétique, il fait aussi gris dans le ciel que sur les visages des Parisiens.

Bon, la cantoche c’est quand même déjà largement mieux. Quand on a l’occasion d’y manger bien sûr. Ce serait trop rapidement faire une croix sur l’excellent service de sandwicherie existant à proximité des bureaux de Nanterre, qui propose l’avantage, en plus des sourires que vous aurez pu décrocher aux gens sur le trajet vers le restaurant ou aux serveuses d’une expérience déjeunatoire (si si, ça existe j’en suis sûr) totalement asociale devant un ordinateur.

Parce que j’ai vite compris que mes collègues et amis canadiens souhaitaient ne pas perdre le contact avec moi, de peur que je n’ai plus goût à rentrer après cette semaine en terre natale. Alors ils se sont mis en tête de me demander ce que je sais faire le mieux, des chiffres. Des tonnes de chiffres à mettre dans des tableaux. Avec cette insidieuse intention de me laisser croire que je pourrais avoir une vie en dehors du bureau en France.

Le début de la semaine était très bon et je suis ravi d’avoir pu revoir tous ceux que j’ai revus, ils se reconnaîtront. Et le petit grain de sable qui bloque toute la mécanique est survenu jeudi. Lorsqu’on vous explique que oui, il faut mettre les chiffres dans les tableaux, mais que les chiffres sont faux, mais qu’on ne te dira pas lesquels mais qu’ils faut qu’ils soient corrects avant de les mettre dans les tableaux sinon le parrain ne sera pas content, et on sait tous que ceux qui mécontentent le patron disparaissent un jour et qu’on ne les revoit plus le lendemain. Ou quelque chose comme ça, vous avez compris, c’est la loi si vous faites parti de la famille.

Et on rajoute aussi que le parrain voudrait voir les tableaux pendant qu’il mangera son plat de spaguettis carbo mercredi prochain. Et que le vice-parrain voudrait voir les tableaux en mangeant ses lasagnes lundi midi. Et que le porte-flingue du vice-parrain voudrait contrôler la livraison dimanche après son tiramisu. Et que du coup, l’homme de main qu’on surnomme, amicalement, « le boulet teuton » aura besoin de les avoir avant sa choucroute du samedi.

J’imagine que dans toute cette histoire je dois être le filleul et filleul, ce n’est pas un job facile tous les jours.

Donc en faisant la version courte, portant à bout de bras le sort des tableaux de la famille, n’écoutant que ce que me dictait l’honneur de la famille, j’ai consenti à sacrifier soirées et nuits. On ne s'engage pas dans cette carrière, cette vie à la légère, vous l'aurez compris à présent aussi bien que moi.

Je ne vous gratifierai pas non plus de tous les détails de mes horaires des dernières semaines, je me suis déjà bien trop étendu la dessus. Sachez simplement que je suis impatient de retrouver une vie normale, des loisirs normaux etc.

Peut-être ce soir marquait le début de ma perestroika (comme quoi on peut sortir des mots intelligents même avec 2 pintes de biere dans le nez et un déficit majeur en sommeil), peut-être vais-je réussir à me remettre au sport, à regarder des matchs de rugby et de hockey (ça y est, la saison a commencé et les Canadiens ont gagné leur premier match), continuer l'ameublement de mon appartement etc..sachez enfin que j'ai récupéré à mon retour une nouvelle voiture, une Chrysler Sebring, la voiture qu'on a quand on a 40 ans, un chien et 2 enfants

Autant dire que ce n'est même pas la peine d'essayer de comparer avec la Yaris.

A suivre, demain ? des photos mises à jour de l'appartement, histoire que vous et moi puissions nous occuper d'ameublement pendant ce long week end de 3 jours



4 commentaires:

Anonyme a dit…

Le plaisir est toujours au rendez-vous de la lecture de tes aventures ;o)

Vivement les photos !

Anonyme a dit…

mdr pour le coup des chiffres et du parrain... Eh, ta voiture elle déchire grave, elle est trop belle... Tu vas pêcho avec un char pareil ;)

Les Choubs a dit…

des photos des photos !!!

Anonyme a dit…

Un plaisir que de lire ces lignes ;-j